Jeudi 23 octobre
Réveil à 7h, départ à 8h. Difficile de faire croire que nous risquons notre vie en Egypte.
Passant de l'hôtel Winterpalace de Luxor au Old Cataract d'Assouan, en remontant très confortablement le Nil à bord du « Steam ship Sudan », nous aurions pu passer pour des aventuriers à la fin du XIXè siècle mais aujourd'hui c'est le grand luxe. Ceux qui pensaient que nous étions inconscients d'entreprendre un tel voyage dans ce pays à l'automne 2014 se disent probablement maintenant que nous sommes très gâtés... et c'est le cas. Comme les touristes sont peu nombreux, la découverte des sites se fait dans des conditions idéales. Encore plus gâtés ! Les Egyptiens ont du mal à comprendre pourquoi si peu de touristes choisissent leur pays actuellement alors que les problèmes majeurs au Moyen-Orient sont ailleurs.
Nous sommes amarrés ce matin à Edfou sur la rive gauche du Nil. Des calèches nous attendent pour le tranfert vers le temple. C'est touristique mais pratique pour rejoindre le temple d'Horus après avoir traversé le bourg.
Ce temple à demi ensablé jusqu'au milieu du XIXè siècle est le mieux conservé du pays. Lorsque le grand égyptologue Auguste Mariette le découvrit en 1860, il fallut en expulser ses habitants, le dégager, le nettoyer et le restaurer. C'est le 3ème plus grand temple du pays après Karnak et Médinat-Abou que nous avons visités avant hier.
Bassem, notre guide, nous rappelle Michel Boujenah surtout par son attitude et sa voix, nous ne sommes pas les premiers à lui faire la remarque. Lorsqu'il se lance dans les explications on dirait qu'il fait du stand up ou un one man show. Bassem nous raconte le temple, son histoire, les décorations et hiéroglyphes sur les murs avec humour et nous impressionne par ses connaissances et ses talents de conteur.
Ce qui nous gêne, c'est que les infos qu'il nous donne sont parfois très différentes de celles d'Emile, notre guide précédent. 700 prêtres à Luxor pour Emile, 20 000 selon Bassem. L'espérance de vie de 70 ans en moyenne selon Emile, passe avec Bassem à 50. Plus crédible même si Ramses II vécut près de 90 ans.
A Edfou vivaient 3000 prêtres. Ce qui fait d' Edfou un temple exceptionnel, c'est que la plupart des bas-reliefs ont été plâtrés et non martelés par les chrétiens ou les musulmans. Une technique plus simple et plus rapide pour dissimuler les visages des dieux et lorsque Mariette a déplâtré, ces merveilles sont apparues totalement préservées des ravages du temps et des hommes.
Retour « on board », nous déjeunons sur le pont supérieur, le roastbeef est excellent, servi avec une sauce au raifort "fait maison". Nous sommes bluffés ! Déjeuner en portant notre regard d'une rive à l'autre du Nil....quel bonheur !
L'après midi sera consacrée au bronzage sur les transats...baignade interdite ! Pourtant loin des villes, les eaux du Nil invitent au plongeon.
Bassem nous offre une conférence passionnante, passant de Cléopâtre à Claude François, de Napoléon à Dalida, de l'Agha Khan à François Mitterand. Nous en profitons aussi dans la foulée pour enregistrer avec Amir, la grande histoire du Steam Ship Soudan.
Une version parfois en contradiction avec celle du carnet de voyage remis par l'agence Voyageurs du Monde, propriétaire du bateau. Mais qu'importe, puisque l'histoire est belle...
Une version parfois en contradiction avec celle du carnet de voyage remis par l'agence Voyageurs du Monde, propriétaire du bateau. Mais qu'importe, puisque l'histoire est belle...
Seconde visite du jour ou plutôt du soir Kôm Ombo et son temple de Sebek et d'Haroeris. Sebek le dieu crocodile....
Parmi les curiosités le « Nilomètre » énorme puit permettant de mesurer le niveau et les crues du Nil. Un système de taxes était indexé, étrange histoire d'O ! Le musée des momies de crocodiles nous impressionne, 4 à 5 mètres pour les plus longs.
Le petit «miracle » du jour, la grosse bonnette de micro de Thierry, perdue à Edfu vient de réapparaître à Kôm Ombo à une soixante de kms en amont. Ramassée sur le site, remise à un chauffeur véhiculant l'un des passagers du Steam Ship Sudan, devant faire l'aller-retour à Luxor pour récupérer sa valise livrée avec 3 jours de retard et « allégée » d'une caméra à Roissy. Nous allons vivre notre seconde soirée à bord.
Après avoir dîné hier avec Vicky et Johnny les anglais, nous passons la soirée avec Hélène et Jean-Michel, les niçois. Le dîner était meilleur hier et il fait un peu frais ce soir..mais c'est toujours aussi magique !
Magnifiques paysages. Ce bateau nous transporte dans un autre temps. très beau trajet depuis le début.
RépondreSupprimerMerci beaucoup....Ce pays est une merveille, nous ne boudons pas notre plaisir. Enjoy!
RépondreSupprimer