Lundi 27 octobre
En mi journée direction l'Aéroport d'Assouan, nous traversons le vieux barrage construit par les anglais. A quelques kilomètres, le haut barrage sur le lac Nasser, le plus grand lac artificiel au monde, ne produit plus que 13% de l'électricité du pays et ses conséquences ne sont pas toutes positives. Si nous ne bifurquions pas vers l'aéroport, nous serions sur la route d'Abu Simbel, 280 km, 3 heures de voiture à seulement 40 km de la frontière soudanaise. Les rotations aériennes vers ce temple exceptionnel sont réduites en attendant la vraie reprise du tourisme en Egypte.
Vol intérieur Assouan-Le Caire, 75 minutes, nous retrouvons en salle d'embarquement quelques passagers du Steam Ship Sudan. Nous ne nous sommes pas rendu compte que nous étions en business....s'avançant dans l'avion vers notre rang, le 20, nous avons la surprise de découvrir que c'est le premier de la rangée...bizarre !
Le bonheur d'être en business avec un "super" plateau repas arrosé de jus de fruit et pepsi à discrétion !
Petit avantage à l'arrivée, un bus attend les 8 passagers de classe affaire, ce qui nous permet de quitter fissa l'aéroport. Nous faisons la connaissance de Georges, le correspondant de voyageurs du monde. 30 minutes plus tard, nous sommes au Novotel sur l'ile de Zamalek.
Le Caire, « the city that never sleeps ». Notre chambre est avec vue sur le Nil, au 7ème et dernier étage, cela ne nous coupe pas de la musique, à grands renfort de décibels, des bateaux discothèque qui sont amarrés juste sous notre fenêtre.
Nous choisissons de dîner sur la terrasse de l'hôtel, le poulet tandoori n'est pas sec et une bière l'aurait parfaitement accompagné. Mais...ce Novotel est sans alcool ! On se met à l'eau....et choisissons de le rester jusqu'à la fin du séjour !
Mardi 28 octobre
Georges nous présente Ebtissam, notre guide pour ces 2 dernières journées. Première visite du jour au célèbre musée égyptien Place Tahrir. La police est très présente, les hommes sont parfois cagoulés pour ne pas être identifiés par les frères musulmans. Juste à côté de l'hôtel Four Seasons Nile Plaza, un immeuble est vide et a visiblement brûlé. Incendié fin janvier 2011, il s'agit du siège du parti d'Hosni Moubarak.
Nous entrons au musée, petite négociation pour avoir le droit d'enregistrer dans les galeries, le directeur donne son accord, ce sera parfois plus difficile au cours de nos 2 journées cairotes. Ebtissam nous offrira un « best of » du musée. Il faudrait y passer des jours pour tout voir et nous ne sommes pas suffisamment égyptophiles pour apprécier des journées complètes au musée. Construit à partir de 1896 par l'architecte marseillais Marcel Dourgnon (qui s'en souvient ?), le rez de chaussée est essentiellement consacré à l'ancien, le moyen et le nouvel empire. On se dit en parcourant les salles qu'elles n'ont pas changé depuis un siècle. Le grand égyptologue Auguste Mariette qui dirigea le service des antiquités, travailla sur le projet mais mourût prématurément à l'âge de 59 ans en 1881. Il est enterré dans le jardin du musée. Le premier étage est en grande partie dédié au trésor funéraire de la tombe de Toutankhamon....la plus petite tombe dans la vallée des rois à Luxor et la plus riche avec parmi les nombreux trésors, le célèbre masque d'or.
Il fallait ajouter une dizaine d'euros par personne pour visiter la salle des momies. Nous choisissons de les laisser dormir.
Midi, nous prenons la route du plateau de Gizeh (Giza). 45 minutes depuis le centre du Caire, on s'en sort pas mal...compte tenu des bouchons permanents. En chemin, nous sommes étonnés par des centaines (au moins !) d'immeubles en partie abandonnés.
Petite négociation à l'arrivée, avec le directeur du site, pour enregistrer pendant la visite avec Ebtissam notre guide, refus cette fois. Nous n'insistons pas et mettrons le sujet en boîte juste après au bar de l'hôtel Minah, le palace historique au pied des pyramides, construit en 1869 qui accueillit l'Impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III) et Agatha Christie, tiens encore elle ! Mais aussi le père de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle.
La pyramide de Khéops (-2600) est la seule des 7 merveilles du monde antique encore debout. 2,3 à 3 millions de blocs de pierre (selon les sources) ajustés sans aucun ciment. Hauteur 137 mètres, initialement 146...c'est un carré parfait de 230 mètres de côté. Elle impressionne même si on l'a souvent vue en photo, être à "ses pieds" est un moment inoubliable.
Képhren est sensiblement plus petite, même si elle semble avoir la même taille, c'est un effet d'optique et Mykérinos est plus modeste.
Nous ne nous lassons pas de les regarder pendant qu' Ebtissam nous raconte leur histoire. C'est paradoxal, de Khéops et sa très grande pyramide, il ne reste qu'une statuette de moins de 10 cm au musée égyptien.
Pour entrer dans la grande pyramide il faut ajouter un supplément de 20 euros par personne... cher...et le nombre d'entrées est limité à 300 visiteurs par jour afin de la protéger, ce qui n'est pas un frein dans le contexte actuel. Nous nous contenterons de l'extérieur !
En revanche, nous payons un supplément et ne le regrettons pas, pour découvrir la barque « solaire » mise au jour en 1954 au pied de Kheops, en cèdre du Liban. Cette barque de 4500 ans comprenait 1224 pièces détachées, mesure 43,5 mètres de long et le musée a été construit au-dessus de la fosse qui la logeait Cinq fosses de barques solaires ont été découvertes jusqu'à ce jour mais seules deux d'entre elles contenaient une barque en bois.
Une seule est exposée, l'autre est maintenue dans des conditions optimales afin d'assurer sa conservation en attendant sa présentation au Grand Musée Egyptien, à moins de trois kilomètres des Pyramides qui devrait être inauguré début 2016.
Il nous reste encore à croiser le regard du sphinx qui fut plusieurs fois restauré et désensablé au cours de sa longue histoire. Non ! Napoléon n'est pas responsable de l'ablation de son nez, une gravure plus ancienne le montre déjà sans son appendice nasal !
Nous pensions dîner à l'hôtel Mena House...hors budget pour nous et commandons d'excellentes pizzas bien plus abordables à 500 mètres de là.
A 19 heures, nous prenons place au son et lumière qui date de 1960. Il a été modernisé avec l'utilisation de lasers et de projections.
En revanche, les voix sont d'époque et il nous semble reconnaître celle de James Mason dans la version anglaise. La musique et les lumières renforcent encore la magie du site.
Voilà une première journée bien remplie. Demain Ebtissam nous emmènera à la découverte du quartier copte. Ce sera notre dernier jour en Egypte. 10 jours...face à 6000 ans...on se sent bien peu de choses....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire