Mercredi 22 octobre
A 11 heures nous embarquons sur le " Steam Ship Sudan". Chaque cabine a son nom lié à l'histoire de l'Egypte et du bateau.
Cabine 17: " Le vénitien inconnu " pour Romann, qui garde ce soir encore son mystère, pas Romann mais le vénitien.
Cabine 15: " John Mason Cook" pour Thierry, le fils de Thomas...pas Thierry mais John Mason. En effet J.M Cook est le fils de Thomas Cook... L'inventeur du voyage organisé.
Nous avons chacun notre cabine au 1er étage du bateau.
Au-dessus le pont « bronzage » et en dessous le salon et la salle à manger.
Amir, le directeur du bateau nous accueille chaleureusement.
67 hommes d'équipage travaillent et sont logés à bord. (pas de femme), pour 36 passagers très choyés. Ils sont une douzaine en salles des machines, salles au pluriel (2), l'une pour le moteur au gasoil, l'autre pour la chaudière car notre bateau est le seul vapeur sur le Nil. Le moteur et les pistons sont d'origine.
15 membres d'équipage en cuisine et au service, c'est une bonne table et nous sommes impressionnés par l'efficacité du service. Buffet au déjeuner et dîner au chandelles.
C'est à John Mason Cook que l'on doit le développement du tourisme en Haute Egypte à partir de 1860.
1886, JMC supervise à Louxor la construction du Winterpalace et trois ans plus tard, à Assouan, celle du Cataract, étape obligatoire pour les voyageurs obligés de changer de bateau pour gagner les temples de Haute Nubie et d'Abu Simbel, car il y des chutes sur le Nil.
1880, Le vice-roi d'Egypte accorde à Thomas Cook & sons la concession de toute la navigation sur le fleuve. Une première génération de bateaux voit le jour à partir de 1885, puis une nouvelle au début de XXe siècle dont le Steam Ship Soudan en 1921. C'est sur notre bateau que navigue en 1933, Max Mallowan et son épouse Agatha Christie. « Mort sur le Nil » est publié en 1937. Et c'est sur le Sudan que seront tournées les deux adaptations du roman, les intérieurs seulement pour la version cinéma avec Peter Ustinov, la totale pour la série télé avec David Suchet.
Depuis le pont supérieur, nous sommes comme au cinéma, observateurs de la vie sur les rives.
Rien à voir avec les autres bateaux sans âme, dont la plupart restent à quai faute de passagers en raison de la désaffection touristique pour ce pays... Sauf en bord de Mer Rouge.
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