Dimanche 19 octobre
Embarquement pour l'Egypte, avec Romann, pour notre voyage millésimé 2014, nous prenons les chemins aériens des écoliers. Luxembourg-Milan-Rome et enfin Le Caire. 12 heures de voyage alors que la capitale égyptienne n'est qu'à 4 heures de Paris.
Nous aimons traîner dans les couloirs des terminaux et, comme Gilbert, regarder les avions...Il faut ajouter que le tarif pratiqué par Alitalia est le plus économique pour les vols du 19 octobre.
Atterrissage à 1H30 du matin, un employé du Novotel airport nous accueille dès l'entrée dans le terminal, non ! ce n'est pas un traitement VIP, c'est le cas pour tous les clients et, bonus, il se charge de nos visas, obtenus en quelques secondes. 5 minutes de bus et 5 minutes de plus pour rejoindre notre chambre, nous voilà enfin couchés. La nuit est douce et étoilée. Il est 2H45. Notre périple égyptien débute en douceur. La voiture qui nous conduira vers Mokhatam, le quartier des chiffonniers de Soeur Emmanuelle, nous prendra à midi.
Lundi 20 octobre
Réveil à 8 heures, le ciel est bleu, une vingtaine de degrés. L'omelette et les crêpes sont très correctes. La piscine du Novotel nous attend. Autant vous le préciser tout de suite, nous nous sommes programmés un temps de piscine dans chaque hôtel. Il faut ajouter que la situation internationale amène les amène à pratiquer des tarifs attractifs et les 4 étoiles moyenorientaux sont au tarif des 2 étoiles européens.
Après 45 minutes de minibus, dans un Caire où la circulation est « normalement » dense, Ahmed, notre chauffeur, nous dépose à l'entrée de Mokhatam.
Nous en entendons parler depuis des années, depuis que Soeur Emmanuelle a fait découvrir aux français, ceux auprès desquels elle vit, les chiffonniers du Caire. Elle nous a rendu visite deux fois à Jérico, mais c'était déjà, à plus de 80 ans, après son retour en France. Soeur Sara a repris le flambeau et c'est elle qui est l'ambassadrice des Zabellines qui sont près de 30 000 dans ce quartier au sud de la capitale.
Nous devions impérativement être le 20 octobre sur place afin d'y retrouver « l'ami Jean » qui depuis 40 ans apporte son aide aux sœurs. Quand Emmanuelle lui demande d'apporter un cabinet dentaire lors de son prochain voyage, il s'exécute ! Jean Sage les a aidées à construite l'école, le lycée, la clinique et cette fois encore, les 2 groupes qui l'accompagnent en Egypte aterriront « chargés ».
Nous avons aussi une pensée pour notre ami Robert Fery, le prêtre qui dirigea et présida Radio Jerico Metz et qui est à l'origine de ces rencontres, lui qui côtoya aussi sœur Emmanuelle pour quelques uns de ses projets dont la maison de vacances en bord de mer. L'ami Jean, géographe de formation, est aussi un égyptologue passionné et ceux qu'il accompagne auront un guide d'exception. Nous faisons la connaissance de Mourad, le réceptif, qui a organisé sur place leur séjour. La qualité de son français m'amène à lui demander s'il a vécu dans notre pays...mais non !
Nous passons l'après midi avec ce groupe d'une trentaine de personnes avec lesquels nous aurons peu le temps de faire connaissance, court enregistrement avec Georges qui fut député de l'Isère pendant plus de 25 ans et qui a soutenu les projets de Jean Sage. Nous prenons tout d'abord la direction de l'église St Siméon, taillée dans la roche et nous engageons sur les « Champs-Elysées » , la presque avenue de Mokhatam.
Comme partout en ville, ça bouchonne ! Les camionnettes, les voitures, quelques charrettes, toutes surchargées de déchets collectés. Depuis le départ des sociétés étrangères en 2011, les zibellinnes ne chôment pas.
Les ordures sont apportées et triées, dirigées vers l'usine de compost, en périphérie de ce quartier lui même excentré. Tous les commerces sont représentés chez les chiffonniers : du bijoutier au pharmacien. En près de 40 ans, on est passé du bidonville aux maisons de briques.
Nous visitons la clinique « Princesse Grâce » puis rejoignons sœur Sara à la maison des femmes. Monica, en 3ème année de médecine, affirme sa volonté d'être le premier docteur natif du quartier. Les autres sœurs entourent Sara mais nous avons peu le temps de nous attarder, car, à quelques dizaines de mètres de là, dans « la plus belle école du monde » selon Jean, plusieurs centaines d'élèves nous attendent pour un grand spectacle de chants et danses.
Ce sera sans doute un peu trop long, mais ils ont tant travaillé. Ce ne sera pas un feu d'artifice pour le tableau final mais une coupure de courant. Heureusement grâce au projecteur de la caméra d'un reporter local, nous ne manquerons pas la fin du show.
Quelques questions encore dans l'obscurité à la dauphine de sœur Emmanuelle, dont la petite maison fut la toute première du quartier construite en briques et nous reprenons la route. La rue principale de Mokhatam bouchonne toujours en soirée. Une camionnette accroche notre minibus. Pas de constat, elle n'est pas assurée.
Nous retrouvons le Novotel airport à 21h. Dîner rapide et au lit. Si nous sommes couchés lundi à 2h45, ce sera l'heure de notre réveil demain matin afin de ne pas manquer notre vol de 5h pour Louxor. On s'endort tard, on se lève tôt, les nuits sont courtes....qu'importe ! nous reprendrons des forces, inch'allah à la piscine du Winterpalace, l'un des deux palaces historiques de Haute Egypte
!
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